Comme l’automne, qui siffle la fin de la récréation après l’été, période de liberté et d’insouciance, puis comme l’hiver, qui nous oblige à nous couvrir et nous protéger dès l’arrivée des premiers frimas,
2020 aura sifflé la fin des vacances, de la liberté, et de l’insouciance, nous obligeant tout d’abord à nous confiner chez nous, avant de nous obliger à sortir couverts, avec ces fameux masques qui font
désormais partie de notre quotidien.

Une année qui restera dans les livres d’histoires, qui n’a pas été simple ni agréable à bien des égards, mais une année qui a aussi montré qu’on était capables de se serrer les coudes et faire preuve de
solidarité, mais aussi de créativité, de réactivité et de capacité d’adaptation. 2020 nous a fait sortir de notre zone de confort, mais nous a aussi montré qu’on était plus fort ensemble, et que finalement, l’état servait quand même à quelque chose… Même s’il y a eu des couacs et des ratés, quel pays peut en effet se vanter d’avoir apporté autant d’aides et de soutien à sa population et à ses entreprises ?

Enfin, 2020 nous a permis de réfléchir un peu plus à la place de l’être humain au sein de notre écosystème, et marquera sans doute un tournant dans les efforts déployés pour préserver notre
planète. Un tournant, ou plutôt même des tournants, sur lesquels nous allons revenir, d’autant qu’ils auront sans doute des implications sur nos décisions d’investissement.

Les conséquences sur le marché immobilier

Commençons ce point sur 2020 par les impacts de la crise que nous traversons sur le marché immobilier, d’autant que chacun y va de sa prévision depuis quelques mois, d’un effondrement de l’immobilier de bureau car on n’a plus besoin d’aller travailler en entreprise…, à un exode massif des habitants des centres-villes vers la campagne, ou encore une chute de l’immobilier Toulousain en raison des difficultés rencontrées par le secteur aérien, chute qui ne se vérifie pour le moment absolument pas. Sur la question des bureaux, si cette crise a très clairement permis une accélération de la mise en place du télétravail, il faut je pense raison garder. Il n’y a qu’à voir la chute du taux de télétravail à la rentrée de septembre par rapport au printemps, alors que c’était pourtant fortement recommandé…

Si télétravailler peut être très agréable de temps à autre, pour s’éviter le temps de transport, ou travailler au calme sur un dossier (à condition que les enfants soient à l’école…), les réunions zoom ne
remplaceront jamais une réunion physique, et cela sans parler des soucis de connexion, des enfants qui déboulent dans le bureau, et autres joies du direct. Rien ne remplacera par ailleurs les discussions informelles autour de la machine à café, ou lors du déjeuner avec les collègues. Sauf quelques cas très particuliers, je ne crois donc pas à une généralisation du télétravail et à un
changement massif des habitudes de travail. 2, voire 3 jours par semaine me semble vraiment un maximum, et encore pas dans toutes les entreprises, mais ce qui me semble le plus important est
que cela ne permettra pas aux entreprises de diviser par 2 leurs surfaces de bureau. En effet, si c’est pour mettre une partie de l’équipe en télétravail en début de semaine, et l’autre en fin de semaine, on ne résoudra pas le problème des réunions physiques et discussions autour de la machine à café.

Bref, quand les employés se retrouveront en entreprise, ils auront besoin d’être plus ou moins tous là, et donc l’entreprise de conserver globalement la quasi-totalité de ses bureaux. Côté immobilier d’habitation, il faut distinguer ceux qui se sont portés sur l’acquisition d’une résidence secondaire à la campagne, et ceux qui ont juste cherché à s’éloigner un peu des centrevilles pour pouvoir se payer un bout de jardin et une ou deux pièces en plus. Concernant les résidences secondaires et maisons de campagne, le mouvement doit être relativisé, ne serait-ce qu’en raison des moyens que cela demande. Seule une petite partie de la population a donc eu ou aura les moyens de passer à l’acte. Et auront-ils encore la motivation de faire les allerretours tous les week-ends pour aller s’aérer, pour passer quelques heures dans les bouchons en rentrant le dimanche soir ?

Concernant par contre les familles qui ont décidé de s’éloigner du centre ville, le sujet me semble un peu plus intéressant. En effet, entre les prix qui sont plus abordables en périphérie des villes, le
télétravail qui permettra d’économiser 1 ou 2 allers-retours au travail chaque semaine, et le développement des réseaux de transport (grand Paris notamment), il y a pas mal de raisons que cette
tendance perdure, et d’autant plus que nous mettrons du temps à nous sortir de ces confinements, et tant que les gens auront à l’esprit qu’une autre pandémie de ce genre peut très bien se reproduire
dans les années à venir.

A l’Espace Patrimoine, nous n’avons pas attendu cette pandémie pour vous orienter vers des investissements immobiliers qui devraient s’avérer pérennes dans le temps, en favorisant les villas
lorsque le budget le permet, ou les appartements offrant de beaux espaces extérieurs, une belle orientation, une belle disposition intérieure et des pièces principales de belle dimension. Le choix des
communes, en fonction des politiques d’urbanisme notamment, l’emplacement au sein même de l’agglomération, la proximité des commerces, écoles et transports, sont également des éléments
primordiaux.

Quant aux investissement dans l’immobilier de bureau, les petits commerces, les résidences d’affaire ou les résidences de tourisme, nous n’y avons jamais été très favorables, compte tenu de leur
caractère fortement cyclique, et de problématiques qui leur sont propres. Bien nous en a pris et nous ne changeons pour l’instant pas de point de vue de ce côté là. Seules certaines SCPI investies à
l’international, sur le secteur de la santé ou de la logistique, ont grâce à nos yeux, comme quelques investissements très spécifiques sur le viager mutualisé par exemple. En conclusion, pas d’inquiétude particulière à avoir sur le marché de l’immobilier, à partir du moment où l’investissement a été bien réfléchi et sélectionné avec soin. Une certaine vigilance est par contre
recommandée pour ceux d’entre-vous qui seraient investis sur des SCPI traditionnelles.